Nicolay G. Basov’s speech at the Nobel Banquet in Stockholm, December 10, 1964 (in French)

Sire, Madame, Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,

Nous sommes heureux, et je parle au nom de mon collègue Prochorov aussi bien qu’en mon nom, nous sommes vraiment heureux d’avoir l’honneur de prendre part à ce dîner solennel en qualité de lauréats du Prix Nobel. Dans notre pays et dans le monde entier les Prix Nobel jouissent d’un immense prestige, ce qui est d’ailleurs facile à comprendre. L’histoire des Prix Nobel est celles des sciences et des grandes découvertes scientifiques.

Les sciences ne connaissent pas de frontières ; on fait des découvertes dans les petits pays comme dans les grands, et ces découvertes, qui appartiennent à l’humanité, la servent toute entière. C’est ce qui se reflète dans la liste des lauréats Nobel. Le prix de physique a été attribué cette année à des savants de deux pays, l’Union Soviétique et les États-Unis d’Amérique. Cela contribuera indéniablement à la coopération scientifique entre différents pays et différents chercheurs, et à promouvoir les contacts mutuels entre les peuples.

C’est avec gratitude que nous notons que nos travaux ont été hautement appréciés, et nous y voyons une reconnaissance internationale des succès de la science soviétique. Je vous remercie de l’attention dont j’ai fait l’objet, je vous remercie de votre hospitalité.

At the banquet, S. Friberg, Rector of the Caroline Institute, made the following remarks: Mr. Basov, Mr. Prochorov, Mr Townes. Your basic researches in the field of experimental physics, which led to the discovery of the maser and laser, not only laid an inspiring foundation for continuing research, but also opened up vast new macrocosmic and microcosmic horizons. Thanks to you we are justified in looking forward to progress in space research, nuclear physics, in telecommunication and transmission of power, in microbiology and medical therapy. Your discoveries, marked by keeness of thought and imaginative power, open a new and fascinating chapter in all natural sciences. To adapt Newton and Coleridge, I would say: “If we can see farther, it is because we stand on giant’s shoulders.”